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Annonciation de Federico Barocci (1592-96, huile sur toile, Pérouse, Santa Maria degli Angeli).



Je ne peux pas dire que cette Annonciation fasse partie de mes préférées... Je la trouve trop bien élevée, avec son Dieu le Père en vieillard bienveillant atteint d'un début de calvitie, ses angelots dénudés et joufflus de partout, sa Vierge au teint de pêche, sorte de geisha BCBG, et son ange dont les ailes semblent celles d'un perroquet.

La perspective est ici fort discrète, l'alignement des coffres, à gauche, celui des matelas superposés constituant le lit, à droite, et c'est tout, sauf peut-être discrètement le rempart du palais ducal d'Urbino, au fond...

Je l'ai dit, le lit est donc là, le livre, ouvert mais tout petit, le lys comme sorti de chez un fleuriste, et enfin la colombe, éclatante dans son halo blanc et jaune, telle une applique électrique planant au plafond.

Au premier plan, en bas à gauche, pelotonné sur un petit coussin, endormi, un chat...