Ici, la perspective est marquée, mais discrètement, dans l'ombre : à gauche, les deux lucarnes (d'ailleurs pas très bien alignées) et l'espèce de passage étroit, avec une marche ; à droite, ce qu'on devine d'un banc, ou coffre, et d'une alcôve. Au milieu, un pilier dont on voit, comme celle de l'ange, l'ombre jaillir vers la droite, alors que l'éclairage sur Marie semble plutôt venir, comme d'un spot, de la colombe...
La composition obéit à un principe de symétrie qui marque une opposition forte entre l'ombre et la lumière.

Les attributs standard sont presque tous là, mais tout aussi discrètement, sauf le lys, dont l'ange porte la tige sur l'épaule presque comme un fusil (ou une canne à pêche) ; la colombe, elle, se distingue mal du mur du fond, et lance des sortes de rayons, on ne voit pas très nettement le livre que, semble-t-il, Marie tient dans sa main, et il y a sans doute un lit clos, qu'un rideau rouge à l'extrême droite pourrait bien fermer, au-delà du coffre.

Les auréoles sont bizarrement étoilées, et la chevelure de Gabriel semble sortir d'une permanente assez années cinquante...