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Lectures SF - Critiques 11
13/11/07, MàJ déc. 07, mars 10


Mon rythme de lecture reprend une allure plus normale, puisqu'après plus de 6 mois d'interruption, je publie deux chroniques en moins de quinze jours... Et ce n'est pas fini !
Voici donc un roman que j'ai lu sur la foi de critiques plutôt positives, dont on a dit beaucoup de bien, qui a été "nominé" pour le Hugo 2006 (finalement remporté par Spin, voir chronique précédente) et dont l'auteur a été couronné du "John W. Campbell Award for Best New Writer" en août 2006.

Il s'agit de Le Vieil homme et la guerre, de John Scalzi, Nantes, l'Atalante, 2007, 384 p. (Old man's war, Tor, janvier 2005, traduit par Bernadette Emerich).

Mais d'abord, la traditionnelle quatrième de couverture, qui me permet comme d'habitude de donner une idée de la chose sans engager ma responsabilité :

"J’ai fait deux choses le jour de mes soixante-quinze ans : je suis allé sur la tombe de ma femme. Puis je me suis engagé."
À soixante-quinze ans, l’âge requis, John Perry n’est pas le seul à intégrer les Forces de défense coloniale, billet pour les étoiles, mais sans retour. Rien ne le retient plus sur Terre. Combien d’années peut-il espérer vivre ? S’engager, c’est protéger l’expansion de l’humanité dans la Galaxie, retrouver une seconde jeunesse et, à l’issue du service, obtenir le statut de colon sur une planète nouvelle. Mais qu’advient-il réellement de ces recrues ?
Dans la lignée de
Starship Troopers de Robert Heinlein et de La guerre éternelle de Joe Haldeman, John Scalzi, pour son premier roman, a été finaliste du prix Hugo et a obtenu le prix Campbell du meilleur nouvel auteur de SF.

En puis, quelques critiques, relevées çà et là (les citations sont textuelles) :
- Okuba Kentaro sur phenixweb : "Le titre est déjà parfait (...) et le reste est de très bonne facture."
- Tontonio sur Le Satirique : "Le héro (sic) est conscient de ses limites et en abuse du coup un max".
- Didier Lessard sur atemporel : "Ce roman vous ravira par son sens de l’action et par ces descriptions plus vraies que nature."
.. mais aussi :
- Hélène Hersfeld sur quarante-deux : "C'est du space op', c'est certain, mais pas vraiment de la hard SF, au sens spéculatif du terme. Peut-être un hommage à l'âge d'or de la SF ? Pourquoi pas. Ce sont surtout des aventures palpitantes avec des personnages bien campés et attachants. Le style est fluide, simple et direct. La structure romanesque est sans complication. Que demande le peuple ?"
- Pascal Patoz sur nooSFere : "On ne sait plus bien si le propos se veut militariste ou anti-militariste" ; "Le Vieil homme et la guerre se montre captivant de bout en bout".
- Christian Sauvé, rare avis relativement réservé, sur Fractale framboise : "Old Man’s War demeure tout de même un roman d’un auteur débutant. Si le style narratif est particulièrement raffiné, on ne peut pas en dire autant de l’intrigue." ; mais : "Pourtant, je garde une très bonne impression d’Old Man’s War".
- Autre point de vue réservé sur le blog Hugin & Munin.
- Enfin une critique très réticente de Stuart Carter sur SF Site.

Le vieil homme et la guerre, de John Scalzi

* * *

Ce livre me pose un problème :
J'ai parcouru des dizaines de critiques à son sujet, en français ou en anglais (les exemples ci-dessus ne sont qu'un échantillon réduit), j'ai interviewé beaucoup d'amateurs de SF, je n'ai trouvé que de très rares opinions sinon négatives, du moins pas totalement positives, dont celles citées plus haut. Une sorte d'unanimité dans la louange, allant parfois jusqu'au dithyrambe. Aux rares réserves, je vais donc en ajouter une : la mienne...
Et ce n'est pas peu dire : je trouve en fait ce roman exécrable.
Les deux premières phrases, données plus haut, donnent envie d'en savoir plus. Eh bien, non, hélas : pour moi, on vient de lire le meilleur du roman ! Car une plume alerte et un style nerveux, ainsi qu'une manière parfois sympathique de raconter une histoire, ça ne suffit pas pour faire un bon texte de SF.
Devant cette (quasi-)unanimité, je vais être obligé d'argumenter de manière un peu plus détaillée que d'habitude, et je vais donc essayer de sérier les problèmes que j'ai rencontrés, sachant qu'ils tournent presque autour de la question suivante : si on ne demande pas à la science-fiction de la vraisemblance (où serions-nous ?) on doit exiger d'elle un minimum de cohérence, qui permet de croire un tant soit peu à ce qui nous est raconté. Or c'est de cela que ce livre me paraît manquer le plus...

- Incohérences globales
L'intrigue est censée se dérouler dans environ cent cinquante à deux cents ans. Mais l'Union Coloniale (UC) qui gouverne toute l'affaire, avec ses Forces de Défense coloniale (FDC), on ne sait d'où elle vient, quand elle est arrivée, dans quelles circonstances, avec quelles conséquences... Elle semble être composée de Terriens, mais qui ? Tout ça est hors de l'Histoire, ça ressemblerait presque à de la fantasy ! Peut-être l'explication nous sera-t-elle donnée dans les tomes suivants (hélas, il y en a même déjà un !) mais on aimerait en savoir autant que les héros de base, quand même ! Or, eux-mêmes n'en disent rien, semblent s'en ficher complètement et, plus bizarrement, ne paraissent même rien en savoir du tout !
Quant à l'organisation du recrutement des futurs héros du livre, on ne comprend pas bien la logique qui la gouverne :
- 1. Seuls des gens âgés peuvent être employés comme soldats (leur "expérience de la vie" n'est pourtant pas vraiment mise à contribution, au contraire, voir d'ailleurs le discours de leur adjudant).
- 2. Seuls les habitants des pays qui "ne pouvaient plus nourrir leur population" (dont les Indes, le Kazakhstan mais aussi, figurez-vous, la Norvège !?) peuvent fournir des colons mais surtout pas des soldats. (p. 36).
- 3. Parmi les pays à faible natalité, seuls les USA fournissent effectivement des contingents (en tout cas on ne rencontre jamais de ressortissants d'autres pays), ce qui nous laisse entre compatriotes de l'auteur, c'est quand même plus rassurant. On est donc en plein mode de vie US, et le fin du fin de la gastronomie est composé de hamburgers et de "donuts" arrosés de Coca. D'ailleurs, les membres des FDC eux-mêmes ne semblent parler qu'anglais puisque des colons indiens s'adressent à eux "avec un fort accent" (p. 48).
Je suis prêt à accepter tous les postulats que l'on veut, à condition qu'ils forment un tout cohérent et argumenté. Rien de tel ici, où règne plutôt l'arbitraire d'invraisemblables présupposés pas très logiques.
Une autre exemple, moins fondamental, mais tout aussi révélateur de cet arbitraire : les différents éléments ajoutés aux corps des vieillards pour qu'ils retrouvent une "seconde jeunesse", tous fabriqué par "Colonial Genetics" (Deux siècles de fabrication des meilleurs organismes !), sont marqués du signe "trade mark" (TM) alors qu'on nous explique en long et en large que la technologie des l'UC est tellement en avance sur celle de la Terre qu'il n'y a aucune chance que cette dernière la rattrape jamais ; il n'y a donc aucune utilité à "marquer" ainsi des produits ; ce n'est qu'un "signe" décoratif, gratuit, illogique, d'ailleurs très à la mode en ce moment en SF (j'excepte celui qui figure dans le titre du roman de Ligny AquaTM, car là il a un sens et une justifications très précis).
Évidemment, tous ces braves gens sont recrutés dans l'infanterie (dans l'artillerie, ce serait moins spectaculaire), ils sont dotés de... fusils, certes perfectionnés, et affrontent des "missiles" même pas aussi efficaces que ceux que nous connaissons, puisque même pas auto-guidés : il suffit de décrire (sic) une embardée pour échapper à leur trajectoire (p. 256) ! On a même droit à une espèce de combat singulier (à cinq !), de "tournoi" au... couteau (pp. 325 sq). Certes, on ne risque pas d'être dépaysé mais, s'agissant de SF, c'est dommage, non ?

- Incohérences narratives
Il y a, aux pages 35-40, toute une discussion à propos du fonctionnement d'un ascenseur spatial mis en place par l'Union Coloniale plus de cent ans auparavant (la "Tige de Haricot"), et plus généralement sur les capacités technologiques de l'UC, discussion qui a dû avoir lieu des millions de fois depuis plus d'un siècle, et qui n'a aucune raison d'être tenue ici encore une fois, spécialement pour nous. On ne nous explique d'ailleurs rien, sinon que l'UC (on ne sait toujours pas d'où elle vient) a une très forte avance technologique mais refuse de rien dévoiler ! L'auteur aurait pu trouver un autre moyen de nous parler de cet artefact qu'on ne retrouvera d'ailleurs plus après la page 47 !
Scalzi nous décrit longuement, pp. 52-53, les effets de l'apesanteur, que nous connaissons, nous, à fond, depuis que Tintin a marché sur la Lune, et surtout depuis que nous lisons de la SF. Merci de nous en remettre une couche, mais on était déjà au courant...
Ces gens de l'UC disent être indifférents à la religion, mais on est dans un roman US ou on ne l'est pas, alors leurs discours d'accueil se terminent soit par "Que Dieu vous bénisse" (p. 56) soit par : "Que Dieu vous protège" (p. 136). On ne se refait pas !
Le héros, John Perry, découvre que les Consus, sorte d'aliens quadrumanes super-agressifs à carapace et pattes chitineuses (oui, oui...) ne sont mis hors de combat qu'après un deuxième coup de fusil, chose qu'il semble être le seul de son unité à avoir remarqué, lui le "bleu" ; il demande donc à son IA de tirer un deuxième coup pour chacun et gagne ainsi une belle promotion pour cette brillante déduction, son IA, pourtant super-géniale, n'ayant évidemment pas trouvé ça avant lui, et les ennemis, trop idiots, n'ayant bien sûr imaginé aucune parade.
Les FDC semblent avoir des espions particulièrement habiles (et invisibles, inodores et sans saveur) chez des races pourtant pas du tout anthropomorphes et qui ne les fréquentent jamais, car un officier, parlant d'extra-terrestre hostiles, dit : "selon nos meilleurs sources, ils pensent que nous lancerons une attaque..." (p. 247).
Tous les ennemis rencontrés par les FDC ont l'air frappés de débilité profonde, au moins sur le plan militaire, par exemple des homoncules de moins de 5 cm qui ne trouvent rien de mieux comme tactique que de se précipiter sous les bottes des terriens pour se faire piétiner. D'ailleurs, les FDC gagnent toujours (sauf une fois, mais ce n'est bien sûr que partie remise), tellement les gens d'en face sont stupides, ou enclins à des idiosyncrasies bizarres ou handicapantes.
Les seuls chez qui les FDC rencontrent quelque résistance ont en fait acheté leur technologie à d'autres, lesquels ont un sens de l'honneur tellement hypertrophié qu'il les rend presque faciles à battre.
Ainsi que tous ses camarades soldats de base, notre héros est considéré par les membres du corps d'élite (que l'on découvrira à la fin du roman) comme un camarade estimable mais très limité, qui "bouge si lentement et pense si lentement" (p. 343), pas vraiment un sous-homme, mais presque. C'est pourtant lui que l'on laisse prendre des initiatives capitales pendant une très délicate et cruciale négociation.

- Invraisemblances concrètes
Je rappelle ici que tout ça est censé se passer dans environ cent cinquante à deux cents ans.
J. Perry et les données le concernant sont connues des FDC depuis des années, et il vient de parapher un document pré-imprimé pour son recrutement : pourtant la recruteuse "se tourna devant son ordinateur, tapa pendant quelques minutes puis enclencha (sic ! La VO dit : "pressed") la touche Entrée". Pourquoi pas une machine à écrire, pendant qu'on y est ? (p. 24).
On voit plus loin un représentant de l'UC demande leur carte d'identité aux recrues pour ajouter leur "nom sur une liste" ! (p. 52)
On se demande pourquoi les FDC font soigneusement analyser le corps de chaque recrue du vivant de celle-ci (et on nous le décrit longuement et avec moult détails) puisque ces corps vont aussitôt être mis en état de mort cérébrale et "stockés".
Une partie de ping-pong entre deux recrues dotées d'un corps renouvelé se termine par un match nul parce que "nos réflexes et notre coordination oeil-main rendaient presque impossible de marquer un point. Nous nous renvoyâmes la balle pendant une demi-heure et nous aurions continué si elle ne s'était pas cassée..." (p. 130). Cet homme n'a jamais vu un vrai match de tennis de table, et ce type de performance ne se mesure pas qu'en termes quantitatifs...
Il semble que cette histoire se passe dans environ deux siècles, mais tous ces braves gens se conduisent comme en 2005...

- Invraisemblances psychologiques ou sociales
Je disais à propos de Spin qu'on devrait pouvoir attendre d'un auteur de SF autant de vraisemblance dans" les sciences humaines et sociales "que pour les sciences "dures", mais je n'avais pas encore lu Scalzi, et c'est à lui que j'aurais du réserver cette critique, tellement il traite ces aspects avec une désinvolture désarmante...
Les présentations des situations géopolitiques menant à des conflits entre races différentes sont d'un infantilisme à pleurer (voir le déclenchement de la guerre avec les Rraeys anthropophages et amateurs de corail).
Toute la fin, que je n'ose pas dévoiler ici, s'appuie sur des sentiments qui ne reposent sur rien et qui relèvent du plus ridicule et sentimental roman à l'eau de rose...
Et puis bon, il y a des années que vous vivez avec votre corps (75 ans, mais moins, c'est encore le cas), jour et nuit, 7 jours sur 7, vous y êtes habitués, c'est lui qui vous regarde dans la glace le matin, c'est lui qui vous fait mal ou qui vous fait jouir, c'est selon, pour tout dire vous ne faites qu'un avec lui. Et puis un beau matin, d'un coup, on vous l'enlève et on vous met dans un autre corps, plus jeune, costaud, mais un autre, quoi, avec des yeux fendus comme les chats, et en plus, tout vert. Alors vous vous regardez dans un miroir, et vous dites ? Je ne sais pas, mais moi, je crois que j'aurais un sacré choc, et que ça ne serait pas facile. J. Perry lui, doit savoir qu'il est dans un roman de SF, alors se détaille avec une certaine complaisance, puis il constate sobrement : "Le nouveau bonhomme me plaisait" (p. 109). Quelle invraisemblance, et surtout quelle occasion manquée d'approfondir un peu ce qui pourrait se passer dans la tête d'un individu lambda mis dans une pareille situation, et en particulier d'insister un peu sur la psychologie d'un vieillard, ce que Scalzi ne fait qu'occasionnellement, de manière très superficielle et principalement à l'aide de clichés (Ah ! la prostate ! Quel gag hilarant !).
C'est cette façon de passer à côté de développements passionnants, de manquer en fait d'imagination que je regrette dans ce roman.

- Humour à plat
Pendant toute la durée de l'entrevue initiale avec la "recruteuse" (p. 15 sq), Scalzi essaie de nous faire rire avec les tentatives d'humour raté de Perry envers celle-ci, mais du coup ce sont les siennes qui ne nous font pas rire...
Il y a presque tout un chapitre consacré à l'entraînement de la section par un adjudant qui est une enfilade de clichés déjà mille fois lus (et vus au cinéma).
L'auteur a des obsessions récurrentes, celles qui le font rire comme par exemple les fonctions excrétoires, liquides et solides, ou qui l'horrifient totalement, comme la manie de certains extra-terrestres d'aimer les humains... dans leur assiette !
Comme toujours, les bons sont bons, les méchants méchants, les cons cons, etc. Il n'y a qu'un exemple où d'horribles laids s'avèrent bons et de doux charmants épouvantables (et anthropophages, évidemment), mais il n'est que théorique et ne dure que quelques lignes (pp. 172-173) pour ne pas trop troubler le lecteur...
Si, allez, j'en ai quand même trouvé une qui m'a fait rire : la longue description d'une cauchemardesque créature extra-terrestre qui se termine par un laconique : "H.P. Lovecraft se serait enfui en hurlant." (p.172)
Cela dit, je me suis même parfois demandé au cours de ma lecture si tout le livre n'était pas en fait un gigantesque canular, une espèce de parodie drolatique et caricaturale d'un sous-genre atteint de sénescence et condamné à remâcher de vieilles recettes usées. Mais je ne crois pas, car Scalzi aurait sans doute alors poussé le bouchon bien plus loin dans la dérision. Dommage...

Car ce roman pourrait être une image emblématique d'une partie de la SF : vieillissante, et donc supposée justiciable de traitements de rajeunissement artificiels. Mais là, le traitement en reste à la surface des choses, cette affaire de vieillards rénovés, qui aurait pu être émouvante, verse dans le ridicule, et il n'y a pas le moindre rajeunissement : on en reste à de la SF cacochyme comme on n'en fait (presque) plus, à l'image de la couverture de l'édition française, laquelle n'évoque d'ailleurs même pas l'idée principale du livre...
Tout ça est dommage, parce qu'il y avait quelques bonnes idées, mais aucune des thématiques éventuellement ouvertes au début n'est exploitée sérieusement, et on se retrouve finalement avec de la castagne bête et méchante, au milieu d'un environnement qui relève plus de la magie que de la rationalité sociale ou technique...
S'il fallait convaincre certains que la SF n'est pas une littérature pour adolescents, il ne faudrait surtout pas leur donner à lire ce roman... Cela dit, qu'il y ait encore des amateurs pour lire ce genre de SF, pourquoi pas, tous les goûts sont dans la nature et il est normal qu'il se trouve alors des professionnels pour profiter de ce débouché et pour en écrire, mais le présélectionner pour le Hugo et encourager son auteur par un prix, là, vraiment, ça m'épate...

Je ne discuterai pas ici les éventuels aspects politiques du livre, l'apparence (et de nombreux épisodes) semblant argumenter fortement pour des présupposés de droite (un ex-sénateur partisan de la négociation est bien sûr un imbécile, des grévistes sont évidemment des sanguinaires, etc.), mais depuis Heinlein et Starship Troopers, je sais qu'on peut aussi bien accuser qu'excuser un auteur sur des bases souvent bien frêles ; j'ai cependant du mal à admettre qu'il faille obligatoirement se déguiser en militariste pour prouver son pacifisme... Quant à ce livre, comment oublier qu'il paraît au beau milieu d'une véritable guerre, très réelle, en Iraq celle-ci ?
On trouvera un aspect de ce débat ici...
Une autre comparaison a été faite, avec La guerre éternelle de Joe Haldeman. Je n'aurais qu'un mot : les personnages d'Haldeman sont des adultes, pas des adolescents mal déguisés en vieillards comme ici. Et son intrigue a une cohérence universelle totale, alors que Scalzi termine la sienne en bêtifiante histoire de vieux couple...

Bizarrement, l'avis des lecteurs d'Amazon.com est majoritairement bien plus négatif. Un d'entre eux, nommé Samuel Baylus, écrit : 'infantile' is the best description, not even rising to 'adolescent'. Save your money on this wretched crap.
C'est bien mon avis !